quelques photos, quelques poses...

Anaïs, avec ses premières tresses, part à l'école.

Tristan et Anaïs sur le départ vers l'école.
Anaïs est en petite section à l'école "le royaume des enfants" et Tristan en CE1 à l'école française Gros Bouquet 1.

Elias s'initie à la caméra...

Tristan dans la lumière...

Elias

Anaïs, Elias et Tristan

Tristan, Elias et Anaïs

Tristan va avoir 7 ans, cette photo est un rappel d'une photo similaire prise quand il avait 9 mois...

Elias, Tristan et Anaïs aiment jouer et sauter sur le lit des parents... classique.

salut, salut, profitant d'un petit coup au moral, je me décide à alimenter ce blog en photos pour que les râleurs légitimes aient de quoi grignoter. Au moins, mettre le nez dans ces photos et les partager est un passe temps agréable.
Juste en passant, on ne change pas un système qui gagne, notre vie ici serait  douce, si travail, revenus, et léger confort de vie étaient au rendez vous...
Voila pour aujourd'hui quelques photos de mon interséjour gabonais (entre deux voyages en france!!!)

Toute fin novembre, je viens de rentrer de deux mois de travail en France, je profite avec les enfants d'une après midi tous les trois pour faire des sablés et s'amuser un peu avec la farine...

Anaïs est de plus en plus charmeuse, et le classique "c'est qui ton amoureux?" marche toujours très bien: "PAPA!"

Petite  partie de rigolade... Tristan et Anaïs sont toujours très proches et complices. C'est vraiment émouvant à voir parfois... Biensur, ne doutez pas une seule seconde que ces deux là me font pleurer de tendresse.

En bon père que je suis, je  trouve Tristan particulièrement grand, intelligent, fin, sensible et éveillé pour son âge... En tout objectivité biensûr...

Anaïs me chante ses derniers tubes appris à l'école: "quand on arrive le matin, on dit bonjour à la maîtresse..."

Lapin veut voyager seul !!!

"Tristan et Lapin - mars 2004"

Lapin, le doudou mythique de Tristan, a un frère qui s'est fait la malle il y a quelques années à Nantes dans la rue. Jamais eu de nouvelles, jamais une carte postale, rien... On avait été sympa et n'avions pas lancé les services secrets sur cette affaire de haute importance...
Mais cette fois c'en est trop !!! Lapin, le vrai, l'original, celui du début, des premiers jours, rue Vasco de Gama dans le 15e, offert par nos charmants voisins de l'époque Philippe et Catherine... Lapin s'est fait la malle à son arrivée en France, hier, mercredi 17 juin. Un petit moment d'inattention et hop, le voilà en route pour d'autres aventures... Bon Tristan est persuadé qu'il n'a pas volontairement fui, ils sont trop complices, c'est pas possible... Il a dû vouloir faire un petit tour et il s'est perdu en chemin...
Bref, cette fois, on lance des recherches.
Alors messieurs, dames, travailleurs infatigables de Roissy, retrouvez nous Lapin, le beau, le doux, l'unique,... il est vieux, usé, décousu, il doit sentir un peu mauvais, il ne doit pas être très propre, mais bon, c'est le seul, le vrai, l'unique LAPIN...
et je dois vous avouer que je vous le demande, non seulement pour mon fils, mais aussi pour moi... Je m'y étais attaché à ce Lapin, j'ai même été le premier à lui raconter des histoires...

mais bon sang, ce qu'on peut être bête parfois quand on est parent... Comment faire??? Ca se soigne docteur???

salut à tous. je profite d'avoir un faible débit internet pour réactiver le blog et donner des nouvelles. la connexion internet est très difficile ces jours ci. Nous vivons donc un moment historique. Le Président est mort hier lundi. L'heure est au recueillement dans tout le pays. Contrairement à ce que peuvent espérer les journalistes français, sûrs de leur bonne conscience, de leur vérité, et de leur connaissance, le pays n'est pas en liesse avec ce décès. De loin, on peut penser tout un tas de choses de tout, se faire de belles idées sur tout, et être sûr de sa bonne conscience démocratique. La vérité est souvent toute autre et plus complexe. Le Gabon à moins de 50 ans de vie indépendante, dont 41 dirigées par Omar Bongo. C'est un pays jeune où tout est encore à faire. Et le plus gros handicap du pays est sa richesse. Ce qui attire toutes les convoitises, jusqu'à aujourd'hui privilège de la France. Aujourd'hui, une page se tourne et bien sûr les inquiétudes sont nombreuses... Concernant notre quotidien direct ici et maintenant, mais aussi concernant le pays. pour le moment tout va bien, la ville est calme. j'essaie d'etre plus long un peu plus tard, si ma connexion internet me le permet

Bonjour le monde...

Voici Elias, Thomas Bossé et c'est ce matin, 31 mai 2009, que le loustic a pointé le bout de son nez... à 4h30.

petit retour en arrière.

Samedi 23 mai, Inès en a ras le bol et est prête à tout pour faire sortir ce bonhomme de son ventre. Prévu pour le 20 juin, le bébé n'est désormais plus considéré comme prématuré et peut naître normalement sans inquiétude. Ce samedi 23 mai donc... Évènement, c'est le grand concert de la famille EKONDO au Centre Culturel Français de Libreville. Inès, tant bien que mal, fait le déplacement et s'installe au premier rang. Après quelques minutes déjà, il faut remonter toutes les marches pour sortir de la salle, puis redescendre  d'autres marches pour aller au sous-sol, direction les toilettes... On remonte puis dans la descente... Contractions !!! Agathe, notre copine, qui a soutenu et accompagné Inès dans son petit périple urinaire, est en panique et croit à l'accouchement, là sur les marches du CCF... non, fausse alerte. Inès reprend sa longue route vers le fauteuil et peut profiter, malgré quelques autres contractions, du spectacle. Au milieu du show, petit tour sur la scène, pour esquisser quelques pas de danse avec sa soeur Laurianne. Apparition de Tristan et Anaïs, munis de pancartes, sur scène lors du morceau "stop sida". Fin du spectacle, Tristan est invité à nouveau sur scène pour danser le titre phare de son grand père "Bovenga Nguoye". Tristan se déchaîne et danse avec une grande classe... Vraiment il a grandi et ses pas de danses se sont affinés. Je ne l'avais pas vraiment vu danser depuis quelques temps, mais là je suis époustouflé... Et ne m'accusez pas de subjectivité, je parle avec mon objectivité légendaire... Surtout quand il s'agit de mon fils... Bon, bref, le spectacle se termine, sans que cela ne produise l'effet escompté pour Inès, nous rentrons à la maison sans passer par la maternité !!!

Vendredi 29 mai, 18h00. Tristan, Anaïs et moi, allons chercher mes parents à l'aéroport. Belles retrouvailles pour Tristan et moi, les larmes ne sont pas loin, comme d'habitude... Anaïs les regarde avec circonspection... Ca fait six mois qu'elle voit régulièrement ces deux têtes là dans un petit carré flou sur l'écran d'ordinateur, mais là, en vrai, ils ont quand même des têtes un peu bizarres... Quelques petites heures d'adaptation et elle ne cessera plus de crier dans toute la maison "PAPI", "MAMI"... On est content de les avoir , là, près de nous.. On espère juste qu'ils seront là à la naissance et qu'Elias ne fera pas le coup des deux autres à ses grand parents. Tristan avait tout fait en 2003 pour éviter ses grand parents paternels et sa grand mère maternelle (la mère d'inès montait dans son avion de retour au Gabon à l'heure même ou Tristan apparaissait !!!) Anaïs est arrivée en 2007 la veille de l'arrivée de sa mamy du Gabon...

Samedi 30 mai, 10h00 Inès a passé une sale nuit, beaucoup de contractions. Tout cela devient douloureux, on part à la maternité... Après un rapide examen, la sage femme que nous connaissons désormais très bien annonce que ce n'est pas prêt. Inès insiste, elle ne veut pas rentrer à la maison. Qu'on lui déclenche l'accouchement !!! Le Gynécologue arrive et refuse le déclenchement. le risque de césarienne est trop grand. Il tente une petite manipulation naturelle dont je vous épargne les détails et nous devons attendre de voir si les choses bougent ou non. Si rien ne change, retour a la maison. Les contractions se sont calmées, le bébé ne semble pas vouloir venir... Inès est bien décidée à tout faire et demande l'autorisation de sortir marcher un peu. Hélène, sa maman, Laurianne, sa petite soeur, et moi l'accompagnons. Inès veut aller jusqu'à la plage qui est au bout de la route, tout en bas, à 800 m. On est parti, à petits pas... Petite promenade sur la plage. Nous remontons vers la clinique. Inès grimace mais tient bon. 2 petites heures de promenade... Allez !!! Il va bien venir ce sale gosse !!!! On remonte en chambre et attendons l'examen suivant... Mais déception ca ne bouge pas beaucoup. le col s'est légerement ouvert quand même donc elle reste en observation la nuit et rentrera le lendemain si rien n'a bougé... je reste avec elle un peu, puis rentre dormir à la maison vers 21h00.

3h30, coup de téléphone d'Inès, "viens vite, j'ai perdu les eaux, je pense que ca va commencer" je me lève, prépare le petit déjeuner, prend un douche, me rase, coupe mes ongles de pieds, mange mon petit déjeuner, pain grillé, yaourt, orange pressée, thé bien chaud, retour à la salle de bain, coup de peigne, brossage de dents, déodorant, ... et là , drame... Comment s'habiller??? jean? pantalon? costume? chemise? survetement? pyjama? quel dilemme !!!  qui sera là, dans la salle d'accouchement, va-t-on juger ma tenue, comment paraitre auprès d'inès? comment l'accompagner au mieux dans ce moment particulier? mince, j'ai mis du déodorant, ca va pas la déranger??? les odeurs et les femmes enceintes, ca fait pas bon ménage... allez, retour à la douche, savon, shampoing... Mince j'en avais deja fait un... tant pis... mais quel gaspillage de produit cosmétique, vraiment ca m'ennuie, je vais y penser toute la journée, quel mauvais citoyen du monde je fais à me laver deux fois la tête en si peu de temps... j'ai mauvaise conscience... Et maintenant, retour à la réalité: slip ou caleçon? chaussette ou pas? chaussures de ville ou sandales? Dois je paraitre détendu auprès de ma femme ou est-il mieux de lui montrer l'importance de ce moment. ma tenue parlera... S'agit il d'un évènement digne d'une cravatte ou est-il mieux de lui montrer que je suis confiant et que tout cela est du déjà vu, que je suis habitué, que je vais assurer auprès d'elle???? Pfff, dur dur d'être un futur père... On ne parle jamais de tout cela dans les magazines pour femme enceinte... Bon, c'est décidé: Jean et chemise, mi-cool, mi-décontracté... ca devrait passer... Je mets mes converses pour être à l'aise, c'est un peu plus long à lacer, mais je suis comme dans des chaussons dedans, ça va me donner de l'assurance et de la force pour aider ma petite femme dans cette longue et dure épreuve. Parce que si j'avais pris mes chaussures en cuir, j'aurais été un peu coincé, ca m'aurait peut être gêné, inconsciemment... Je prends ma montre, pour avoir l'heure. Et puis, ca fait un peu bijou aussi, ca montre que je suis pas n'importe qui... Auprès de la sage femme, c'est important, qu'elle sache qu'elle a pas affaire à un petit rigolo... J'ai pas de chaine en or, mais je regrette, ce sera à prévoir pour le prochain accouchement... Oups, j'ai failli oublier ma bague... Le drame !!! Parce qu'ici, si tu n'as pas de bague au doigt, c'est que tu es un homme libre, et si jamais, dans le taxi, je croise une femme qui voit çà, elle pourra me provoquer et me faire oublier ce pour quoi j'ai pris le taxi. Je finirais en boite de nuit (ou pire...) au lieu d'aller à la clinique... Inès en sera chagrinnée je pense...

Bon je suis fin prêt. finalement je mets du parfum. BLACK XS de paco rabanne, c'est plutot discret et agréable, ça devrait lui plaire... j'espère. Bon, je sais c'est Paco Rabanne !!!! Je me suis d'ailleurs posé la question sur le moment... Est-il opportun de mettre le  parfum d'un créateur si stupide dans un moment si important? j'ai pesé le pour, le contre, et après une longue réflexion, je me suis dit que c'était le plaisir olfactif qui primait... On verra ce qu'en dira Inès à mon arrivée. Je lui expliquerai mon dilemme. Allez, cette fois, c'est parti...

Ah non, mes papiers... Si on m'arrête, j'aurais l'air malin, au commissariat pendant qu'Inès accouche. Et puis, je dois réveiller mes parents... les prévenir que je pars, pour qu'ils s'occupent de Tristan et Anaïs à leur réveil. Mon père saute du lit "oui? quoi? hein? oui oui? euh... d'accord... bon..." Allez, en route... je sors de la maison et remonte prendre un taxi au carrefour. Mince j'ai oublié l'argent. Vite, retour à la maison, dans la chambre, derrière le petit tableau que ma soeur, Philomène, avait dessiné et offert à Inès pour sa première grossesse "Inès papillon" l'avait elle intitulé... Très beau, je le contemple quelques minutes... de beaux souvenirs reviennent à ma mémoire... Et je pense à Philomène, qui me manque.... Bon... donc derrière le tableau...   3.... 5.... 7 .....2 ...... 6....7.....4  la porte du coffre s'ouvre... Je prends d'autorité le billet de 2000 francs CFA restant (3 euros)

Il est 3H50! Cette fois, c'est vraiment parti. Je réveille Alassane, notre gardien, pour qu'il m'accompagne au carrefour plus haut. Il y a quelques nuits de cela, pour la deuxième ou troisième fois en quelques mois, un homme s'est fait devalisé sous la menace de grosses machettes, à 4H00 du matin !!! Personne ici, ne mettra en doute ma vaillance, mais je ne suis pas fou, je ne monte pas seul jusqu'au carrefour !!! A peine sorti de la maison, un taxi s'arrête: "EL RAPHA, 2000" (c'est le code pour demander d'aller a la clinique EL RAPHA pour 2000 francs - il ne faut pas en dire plus sinon, on ne te comprend pas, pas de bonjour, pas de s'il vous plait, ou j'aimerais aller,.... le lieu, le prix !!! c'est tout. S'il accepte il donne un bref coup de klaxon - à 4h00 du matin merci pour mes enfants et les voisins- et s'il refuse il ne dit rien et s'en va, te plantant là, comme un con...) Il accepte (c'est bien payé. enfin, c'est le prix normal de nuit!). J'ai réveillé Alassane pour rien, je m'en veux...

Maintenant, en montant dans le taxi, je peux saluer et communiquer normalement. La ville est calme. On passe par "derrière la prison" qui est un quartier très populaire (vous avez déjà vu un quartier riche derrière une prison???). J'aime passer par là, c'est toujours vivant, à toute heure du jour ou de la nuit. Ca craint un peu parfois, mais bon, c'est populaire quoi !!! Ca cause fort, ca boit, ca bouffe en bord de route... On n'est pas dans les cités d'Expatriés...

Enfin, on y va, parce que la clinique EL RAPHA, c'est un peu LA clinique de Libreville. La clinique des riches !!! C'est surtout pour nous la seule à bénéficier du Label CFE (caisse des français à l'etranger) qui nous assure le remboursement de la sécu... Et la clinique EL RAPHA borde les quartiers d'expatriés....

Grâce à ma bague anti-filles qui draguent les blancs, je ne subis aucun assaut me détournant de l'objectif de mon voyage... Après 6 minutes de taxi, je débarque à la clinique. Personne à l'entrée, ni à l'acceuil, ni dans les couloirs,... La voie est libre... Je fonce dans la chambre d'Inès, mais elle n'est pas là... Direction le bloc !!!

Il est 4H10 quand j'entre dans la salle d'accouchement. Inès souffre déjà pas mal...

4H15 contraction

4H20 contraction

4H25 contractionnnnnnnnnnnnnn......

4H26 Elias prend sa première bouffée d'oxygène

Ouf.... j'ai bien fait de venir vite, sans trop me préparer ou me poser de questions... J'ai bien failli le rater celui là...

quelques images familiales dans le jardin, avant l'arrivée du bébé.
Inès, bien fatiguée, après de longs mois de grossesse pénible se prête malgré tout (malgré sa "fatigue et sa laideur" dit elle) au jeu...

Anaïs semble déjà fuir cet encombrant petit frère qui est sur le point d'arriver...

Non, non, non n'ayez aucune illusion sur un éventuel engagement à tenir mieux ce blog...
je sais que je mérite quelques coups de fouets pour mon absence à son entretien. Et je sais que vous êtes quelques uns à venir y faire un tour de temps en temps malgré tout.

Alors, à quoi est dû ce sursaut???
Comme en Novembre dernier... Papa et Maman !!!!
Mes parents arrivent dans deux jours  (si tout va bien)
et je sais qu'ils auront à coeur d'alimenter leur blog.
Alors, question de fierté? je n'en sais rien mais cela réveille quelques ardeurs bloguesques....
Il y aurait beaucoup à dire sur ces quelques mois écoulés, mais d'extraordinaire...
Pour tout dire, on a vécu des mois plutôt difficiles et c'est entre autres une raison de notre absence sur le web, avec peu d'envie de partager notre morosité, nos tensions nerveuses,....
Alors, voila, on dirait que l'on va vers le mieux, même si beaucoup d'incertitude sur pas mal de choses nous entoure encore.
Mais la naissance d'E... approche et espérons que cela nous apporte le renouveau tant attendu.
Du coup nous nous préparons a accueillir mes parents dans un premier temps, puis le bébé. Et ce sera le départ de Tristan pour un mois de vacances en France avec ses grand parents. Puis son retour accompagné d'Emilie et Xavier (et Léonie et Félix) qui seront donc les premiers (hors parents) à venir sentir l'air Librevillois. On les attend avec impatience.
On vous embrasse tous, et il y a aura du nouveau au moins pour l'arrivée du bébé.
Bises

Pour la grande famille à venir, il faut voir grand et sûr, investir pour l'avenir. Tout bon économiste familial vous le dira: la valeur sûre, c'est la pierre !!! En ces périodes de crise, on aime à entendre les conseils avertis... Bien que la pierre  semble bel et bien dégringoler la pente en ce moment...
Après notre courte expérience de propriété angevine (on s'en est plutôt bien sorti d'ailleurs!), et à nos petits déboires d'installations à Libreville (en location). Inès tenait à visiter son bien gabonais. Comment? Inès a des richesses cachées ici ??? C'est donc ce que nous allons découvrir...
en voiture Simone...
Après un bon repas dominical (quelques saucisses espagnoles au barbecue - il tourne toujours votre barbecue en france, en ce moment???) en famille (avec mes parents et ceux d'Inès), nous prenons le "cheval blanc" (c'est le petit nom donné au véhicule de mon beau père: un gros 4x4 des années 80 dont les suspensions font rire les taxis les plus pourris de Libreville, et dont le bruit d'échappement  n'a rien à envier à Massey Fergusson).
Vyckos nous conduit donc vers le nouveau quartier de Libreville, qui est amené à devenir un des lieux incontournables de la ville future.
Sur la route, comme chaque jour, une publicité pour un opérateur de téléphonie mobile me rappelle où nous sommes.

Un autre panneau énorme précise:
40 ans de paix, de progrès, de stabilité,...

Pour Anaïs, c'est le bonheur. Être en voiture est pour elle une grande joie:  "BVRRRRRR...."
La fenêtre ouverte, elle adore le vent qui caresse ses bouclettes.

Nous filons donc vers Angondjé, situé à 20 minutes du centre de Libreville. C'est un quartier en construction depuis........... près de 20 ans. L'endroit était occupé par la forêt. Quand je dis forêt, ne pensez pas petit sous bois, je parle ici de la grande forêt équatoriale, avec des arbres de 30 ou 50 m de haut ! Il a donc fallu défricher et organiser un peu les lieux. Donc voilà, 20 ans plus tard, nous entrons dans un quartier énorme (une ville) et récent, pas de vieilles maisons ici, mais l'aménagement urbain n'a pas beaucoup bougé depuis 20 ans. la route n'est toujours pas goudronnée mais il s'agit de pistes en terre rouge, bien abîmées par les pluies, souvent violentes.
Nous avançons lentement: tout droit, rond point, on file. on remonte, après le virage à droite, on prend la rue défoncée, on tourne à droite, virage à gauche et au bout, juste au virage à droite, là en face, c'est là !!!

La parcelle est étiquetée du nom du père d'Inès. Il l'a acquise il y a plus de quinze ans, pour ses enfants. d'une superficie de plus de 4000 m2, la parcelle est à répartir entre 6 enfants (les plus jeunes n'étant pas nés à l'époque de la transaction, leurs noms ne figurent pas sur les papiers). L'endroit est très sympa, un mix entre ville et campagne. La route en terre battue qui borde la terrain n'est pas passagère. le haut du terrain comporte de très beaux arbres plantés pour certains par Hélène, la maman, et le bas va vers un petit cours d'eau.

Nous nous installons sous les arbres pour profiter de ce moment de calme ainsi que du vent et du soleil plus doux, du soir.

Les enfants jouent, puis posent dans la lumière du soir.

Emmanuel en premier plan, notre neveu (il est le  fils de Gaillard)

Lauricia est la très jolie fille de Laurianne, donc notre nièce.

Wendie est une cousine d'inès (une fille du frère de sa mère !!!)

Samuel se cache derrière Anaïs (Il est le dernier petit frère d'Inès, donc l'oncle d'Anaïs et Tristan, et il vit avec nous depuis la mi-octobre)

Anaïs est la plus jolie de toutes bien sûr !

Et Tristan le plus grand, le beau, le plus fort, le plus intelligent,... Si, si je suis très objectif...

C'est un bonheur de les voir ensemble chaque jour. Ils s'aiment très fort et nous profitons de cette période sans dispute, sans bagarre, en espérant qu'elle dure le plus longtemps possible...

Je quitte aujourd'hui la rétrospective des semaines passées pour une info de toute première urgence.
Ce n'est plus une exclusivité puisqu'un blog concurrent (http://djmauxantipodes.centerblog.net/) en a déjà fait état il y a une grosse semaine à ses fidèles lecteurs...
notre rédaction reçoit donc chaque jour des centaines de plaintes pour non-information...
Corrigeons le tir et faisons même mieux en livrant à nos internautes non moins fidèles, en exclusivité cette fois, les images de cette information de tout premier plan:  Inès est enceinte !!!

Ici, à Libreville, les rumeurs vont bon train quand au prénom du futur messie et la concurrence est rude entre les partisans de "RETOUR AU PAYS" et ceux de "BARAK OBAMA". La rédaction ne manquera pas de faire état des premiers sondages dès que l'institut de sondage EKONDO aura livré les chiffres.

Bref, 3 gosses !
Nous voilà bien !!!
En plus que c'est du pas fait exprès !
Nous avons été pris au piège du fameux "retour de couches", Inès ayant allaité Anaïs plus de dix mois.
Autant reconnaître que la nouvelle nous a fait chaud et froid : CHAUD parce qu'Inès nous a fait quelques retours d'épilepsie en cette mi-octobre et que l'on s'est tous fortement inquiétés. Mais l'explication en a été donnée par la fatigue traditionnelle du début de grossesse. Il va falloir surveiller cet état de fatigue latent pour ne pas que les crises reviennent, mais nous sommes vigileants. Ensuite : FROID, parce que ce n'est pas du tout le bon moment. J'en reparlerai mais nous sommes toujours en attente de travail, et surtout de petits billets chiffrés,... Cela résoud la question pour Inès qui va arrêter ses recherches de travail pour se concentrer sur  sa grossesse. Mais bon, il va falloir nourrir cette  mère  de ses caprices culinaires, et il va être urgent que les choses se débloquent pour moi...

Un qui n'a pas été froid, c'est Tristan qui s'est enchanté d'avoir bientôt un petit frère... "Mais tu sais Tristan, ça peut être une petite soeur aussi, on ne sait pas encore", "Oui je sais mais moi je veux un petit frère!"...

Anaïs n'a pas encore réagi à la situation mais aucun doute n'est permis quant à  sa capacité à "bastonner" le bébé dès son arrivée pour lui faire (on espère quand même) un gros bisou ensuite.

Alors donc voila, c'est prévu pour la mi-juin. Inès accouchera à Libreville, à la polyclinique El Rapha, vous pouvez envoyer vos dons à l'adresse suivante.... Mais non, je rigole, je serai bientôt riche, je vais me lancer dans le pétrole (quoi que je ne suis pas sûr que ce soit le meilleur moment...).